5) Conclusion
1) Les lésions
musculaires
Les courbatures se traduisent
par une douleur musculaire qui apparaît après l’exercice pour
s’estomper en 24
à 48 heures
La crampe est une contraction
involontaire et très intense du muscle qui survient subitement et
accompagnée
d’une douleur importante.
Elle survient le plus souvent
après l’effort, mais peut aussi apparaître au repos.
Physiologiquement la
contraction musculaire nécessite l’arrivée d’une stimulation électrique
au
niveau des fibres puis une libération de calcium.
La contraction prend fin
lorsque le calcium est récupéré de manière active par la membrane du
muscle.
Les crampes sont favorisées
par différents facteurs parmi lesquels les plus importants sont une
déshydratation avancée associée à un déséquilibre ionique (potassium,
sodium,
calcium, magnésium) et une acidité du muscle.
Une contracture provient de
la contraction exagérée d’une partie du muscle.
Elle peut provenir d’une
contraction réflexe visant à protéger le muscle ou les articulations
concernées
suite à un étirement important.
Une fatigue importante du
muscle peut également en être l’origine.
Cette pathologie peut être favorisée par une lésion musculaire récente
(élongation, déchirure, contusion…) ne rendant la fibre musculaire que
partiellement fonctionnelle.
Le sportif perçoit alors un
point « dur » à la palpation.
La contusion est due à un
choc direct sur le muscle (chute…).
Suite au traumatisme, le
muscle est plus au moins lésé et les fibres musculaires plus ou moins
contuses
(écrasement, déchirures).
Un saignement interne ou un
œdème sous-cutané peuvent se produire.
Si le traumatisme est sévère
les fibres musculaires peuvent présenter l’équivalent d’une déchirure,
voire
d’une rupture musculaire.
L’élongation résulte de micro
déchirures musculaires secondaires à un dépassement de l’élasticité des
fibres
sans grande altération tissulaire.
Elle est la conséquence d’un
étirement inhabituel.
A l’inverse de la courbature,
cette douleur intervient pendant l’exercice.
Elle disparaît généralement
pendant le repos, pour réapparaître au cours des exercices suivants.
La déchirure correspond à la
rupture d’un grand nombre de fibres musculaires.
La douleur soudaine et
violente impose l’arrêt immédiat de l’exercice.
La rupture est accompagnée
d’une hémorragie locale.
La palpation révèle une
douleur très vive et très localisée. Le muscle a été sollicité au-delà
de son
élasticité normale.
Le « claquage » est
un accident fréquent chez les sportifs, souvent localisés au niveau des
ischio-jambiers (arrière de la cuisse). Ces
muscles
manquent souvent de souplesse, si bien que lorsqu’une force importante
est
appliquée sur le muscle, au lieu de
s’étirer puis de revenir en contraction, il se déchire.
Outre un manque de souplesse,
une blessure mal soignée et/ou une fatigue musculaire importante,
augmentent le
risque de déchirure.
C’est l’accident le plus
grave. Il correspond à une déchirure transversale du muscle et provoque
une
impotence immédiate et totale. Il est proche de la déchirure avec en
plus
l’existence d’une tuméfaction au niveau de la rupture.
Les causes sont multiples :
un muscle déjà blessé, un mauvais échauffement, des gestes mal adaptés…)
2) Les lésions
tendineuses.
Classiquement, les tendinites
sont les premiers motifs d’inaptitude plus ou moins complète d’un
sportif à la
pratique d’une activité physique. Les causes réelles de cette
inflammation sont
incertaines. La précipitation de cristaux d’acide urique dans les
espaces
proches des tendons est évoquée.
Il existe autant de
tendinites qu’il existe de tendons.
De nombreux facteurs peuvent
être plus ou moins directement impliqués dans la survenue des
tendinites :
Pour prévenir la survenue des
tendinites :
3) Les lésions
articulaires
Les lésions peuvent affecter
la plupart des articulations, en particulier au niveau des extrémités
osseuses,
des cartilages et ligaments articulaires.
Les entorses de la cheville
et du genou sont les plus fréquentes. Elles s’accompagnent le plus
souvent de
lésions ligamentaires plus ou moins importantes et complexes.
Ainsi, l’entorse de la
cheville correspond à une élongation plus ou moins accentuée des
ligaments de
la cheville. Cela va de la simple distension ligamentaire à
l’arrachement
partiel ou total.
La cheville comprend trois
ligaments externes et deux internes. L’entorse peut être bénigne,
imposant un
arrêt de quelques jours avec soins. En cas de déchirure ligamentaire,
un
hématome apparaît entre la 24e et 48e heure après
l’accident.
Le stade plus avancé est la
luxation. Dans ce cas, tous les ligaments sont arrachés et les surface
osseuses
sont décalées.
4) Les lésions
osseuses
La fréquence des lésions
osseuses (fractures) est très variable dans la survenue, leur
localisation et
leur typologie d’une activité à l’autre.
Chez le sportif, les
fractures de fatigue et les périostites sont bien évidemment à prendre
en
considération. Ainsi toute douleur persistante impose-t-elle un avis
médical.
Les plus souvent précédées
d’une périostite, les fractures de fatigue sont des cassures osseuses
consécutives à des microtraumatismes répétés.
Toutes les situations
provoquant un accroissement des contraintes mécaniques (augmentation de
la
charge d’entraînement, sol dur, chaussures trop usées…) favorisent la
survenue
de cette pathologie.
La périostite correspond à
une inflammation de la couche la plus externe de l’os : le périoste
5) CONCLUSION
Les pathologies liées à
l’appareil locomoteur sont nombreuses, de gravité variable. Ces
blessures ont
une cause. Elles sont très fréquemment induites par une mauvaise
pratique de
l’activité physique.
Un entraînement bien conduit
(programmation des séances avec leur phase d’échauffement, réalisation
d’étirements adaptés, périodes de repos) et une hygiène de vie adaptée
sont les
éléments essentiels permettant de minimiser le risque d’apparition de
blessures.