Les blessures - incident et accident

 

1) Les lésions musculaires

Les courbatures
Les crampes
Les contractures
Les contusions
L'élongation
Les déchirures ou claquages
La rupture musculaire


2) Les lésions tendineuses


3) Les lésions articulaires


4) Les lésions osseuses


5) Conclusion


 

1) Les lésions musculaires



Les courbatures se traduisent par une douleur musculaire qui apparaît après l’exercice pour s’estomper en 24 à 48 heures


La crampe est une contraction involontaire et très intense du muscle qui survient subitement et accompagnée d’une douleur importante.

Elle survient le plus souvent après l’effort, mais peut aussi apparaître au repos.

Physiologiquement la contraction musculaire nécessite l’arrivée d’une stimulation électrique au niveau des fibres puis une libération de calcium.

La contraction prend fin lorsque le calcium est récupéré de manière active par la membrane du muscle.

Les crampes sont favorisées par différents facteurs parmi lesquels les plus importants sont une déshydratation avancée associée à un déséquilibre ionique (potassium, sodium, calcium, magnésium) et une acidité du muscle.


Une contracture provient de la contraction exagérée d’une partie du muscle.

Elle peut provenir d’une contraction réflexe visant à protéger le muscle ou les articulations concernées suite à un étirement important.

Une fatigue importante du muscle peut également en être l’origine.
Cette pathologie peut être favorisée par une lésion musculaire récente (élongation, déchirure, contusion…) ne rendant la fibre musculaire que partiellement fonctionnelle.

Le sportif perçoit alors un point « dur » à la palpation.


La contusion est due à un choc direct sur le muscle (chute…).

Suite au traumatisme, le muscle est plus au moins lésé et les fibres musculaires plus ou moins contuses (écrasement, déchirures).

Un saignement interne ou un œdème sous-cutané peuvent se produire.

Si le traumatisme est sévère les fibres musculaires peuvent présenter l’équivalent d’une déchirure, voire d’une rupture musculaire.


L’élongation résulte de micro déchirures musculaires secondaires à un dépassement de l’élasticité des fibres sans grande altération tissulaire.

Elle est la conséquence d’un étirement inhabituel.

A l’inverse de la courbature, cette douleur intervient pendant l’exercice.

Elle disparaît généralement pendant le repos, pour réapparaître au cours des exercices suivants.


La déchirure correspond à la rupture d’un grand nombre de fibres musculaires.

La douleur soudaine et violente impose l’arrêt immédiat de l’exercice.

La rupture est accompagnée d’une hémorragie locale.

La palpation révèle une douleur très vive et très localisée. Le muscle a été sollicité au-delà de son élasticité normale.

 

Le « claquage » est un accident fréquent chez les sportifs, souvent localisés au niveau des ischio-jambiers (arrière de la cuisse). Ces muscles manquent souvent de souplesse, si bien que lorsqu’une force importante est appliquée sur le muscle,  au lieu de s’étirer puis de revenir en contraction, il se déchire.

Outre un manque de souplesse, une blessure mal soignée et/ou une fatigue musculaire importante, augmentent le risque de déchirure.


C’est l’accident le plus grave. Il correspond à une déchirure transversale du muscle et provoque une impotence immédiate et totale. Il est proche de la déchirure avec en plus l’existence d’une tuméfaction au niveau de la rupture.

Les causes sont multiples : un muscle déjà blessé, un mauvais échauffement, des gestes mal adaptés…)


 


2) Les lésions tendineuses.

 

Classiquement, les tendinites sont les premiers motifs d’inaptitude plus ou moins complète d’un sportif à la pratique d’une activité physique. Les causes réelles de cette inflammation sont incertaines. La précipitation de cristaux d’acide urique dans les espaces proches des tendons est évoquée.

Il existe autant de tendinites qu’il existe de tendons.

 

De nombreux facteurs peuvent être plus ou moins directement impliqués dans la survenue des tendinites :


Pour prévenir la survenue des tendinites :


 


3) Les lésions articulaires

 

Les lésions peuvent affecter la plupart des articulations, en particulier au niveau des extrémités osseuses, des cartilages et ligaments articulaires.

 

Les entorses de la cheville et du genou sont les plus fréquentes. Elles s’accompagnent le plus souvent de lésions ligamentaires plus ou moins importantes et complexes.

Ainsi, l’entorse de la cheville correspond à une élongation plus ou moins accentuée des ligaments de la cheville. Cela va de la simple distension ligamentaire à l’arrachement partiel ou total.

La cheville comprend trois ligaments externes et deux internes. L’entorse peut être bénigne, imposant un arrêt de quelques jours avec soins. En cas de déchirure ligamentaire, un hématome apparaît entre la 24e et 48e heure après l’accident.

Le stade plus avancé est la luxation. Dans ce cas, tous les ligaments sont arrachés et les surface osseuses sont décalées.

 



4) Les lésions osseuses


La fréquence des lésions osseuses (fractures) est très variable dans la survenue, leur localisation et leur typologie d’une activité à l’autre.

Chez le sportif, les fractures de fatigue et les périostites sont bien évidemment à prendre en considération. Ainsi toute douleur persistante impose-t-elle un avis médical.

 

Les plus souvent précédées d’une périostite, les fractures de fatigue sont des cassures osseuses consécutives à des microtraumatismes répétés.

Toutes les situations provoquant un accroissement des contraintes mécaniques (augmentation de la charge d’entraînement, sol dur, chaussures trop usées…) favorisent la survenue de cette pathologie.

 

La périostite correspond à une inflammation de la couche la plus externe de l’os : le périoste


 


5) CONCLUSION

 

Les pathologies liées à l’appareil locomoteur sont nombreuses, de gravité variable. Ces blessures ont une cause. Elles sont très fréquemment induites par une mauvaise pratique de l’activité physique.

Un entraînement bien conduit (programmation des séances avec leur phase d’échauffement, réalisation d’étirements adaptés, périodes de repos) et une hygiène de vie adaptée sont les éléments essentiels permettant de minimiser le risque d’apparition de blessures.